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9 juin 2011 4 09 /06 /juin /2011 21:36

Luc Ferry a récemment répandu le bruit qu’un ministre français se serait montré d’une turgescente pédophilie envers des enfants d’un pays émergent. pedophile.jpgDe telles parties fines auraient même été organisées par deux ministres, sous deux gouvernements différents. 

 

Eh bien, je vous dis que c’est chose absolument invraisemblable : il n'y a jamais eu aucun ministre pédophile, pas plus Jack Lang que Philippe Douste Blazy !

 

Fi de rumeurs : on veut des faits...

 

Et les faits sont péremptoires : l’Histoire de l’éducation nationale française démontre que personne au gouvernement n’a jamais aimé les enfants !

 

En 1986, Alain Devaquet, ministre de l’éducation, a bien essayé d’améliorer le niveau des universités et de promettre à la jeunesse un avenir meilleur que le chômage qui l’attendait immanquablement à la sortie des facultés. Il rêvait de mettre un terme au numerus clausus arbitraire des universités qui, pour cinq cents places disponibles, acceptaient jusque-là les cinq cents premiers candidats qui se présentaient devant la porte. Il a souhaité des concours d’entrée pour favoriser les meilleurs. C’était d’ailleurs la pratique des Hautes Ecoles, qui ont su, du coup, demeurer le fleuron de l’excellence : l’ENA, les Mines, HEC, Polytechnique.

 

Mais la France eut tôt fait de pousser l’auteur d’un tel flagrant délit de fantasme pédophile à la démission : un million d’étudiants sont descendus dans la rue, harangués par les assistés de la CGT, à qui l’on avait juste envie de demander « De quoi je me mêle ? ». Ces boutonneux des bancs de fac ne travaillaient pas encore – loin s’en fallait – qu’ils étaient déjà flanqués de syndicalistes !

 

La plus grande foire aux cancres de tous les temps…

 

Quelques années plus tard, Jack Lang a soudain nourri l’ambition de conduire le 90% des jeunes Français à obtenir leur bac. Mais comme il est impossible d’insuffler la bosse des maths et de la philo à ceux qui ne l’ont jamais eue, on a simplifié les matières, inventé des coefficients *7 pour les branches où chacun est libre de se sentir le plus « fort » et permis aux candidats de repasser leurs examens ratés autant de fois qu’ils le souhaitaient.

 

Si avoir à ce point nivelé par le bas le standard scolaire français et définitivement anéanti le niveau des universités, Sorbonne en tête, n’est pas un démenti flagrant de toute velléité pédophile, il faudra qu’on m’explique…

 

Luc Ferry peut bien traiter ses homologues de pédophiles, car s’il en est un qui ne risque pas la même critique c’est bien lui : il n'a jamais rien fait.

 

Reste un détail piquant : Luc Chatel, ministre actuel de l’éducation, a révélé lors d’un Salon du Livre de 2010 qu’un élève français sur cinq (20%, donc) était illettré. Ni plus ni moins.

 

C’est dire que - mathématiquement - sur les 90% de ceux qui doivent absolument obtenir un baccalauréat, 10% l’auront obtenu… bien qu’illettrés !

 

Chouette.

 

Faut-il attendre pour s’alarmer vraiment d’avoir des médecins qui ne savent pas lire, des journalistes qui ne sauront pas écrire un mot correctement, des professeurs qui transmettront leur analphabétisme à leurs élèves, des astronautes qui ne seront nourris que de Tintin sur la Lune et des pilotes de ligne qui auront appris à voler avec Microsoft Flight Simulator ?

 

Créer des lycées poubelles, des bacs à bon marché et des places d’uni acquises à la loterie a eu l’effet contraire que celui qu’on recherchait : institutionnaliser l’échec scolaire.

 

En 2004 a donc été lancé par le gouvernement Chirac un vaste chantier sur l’avenir de l’école. Il s’agissait de lutter contre l’échec scolaire et l’inégalité sociale devant la réussite, qui – venait-on de remarquer – ne cessaient de s’accroître.

 

Mais le bac ne valait plus guère qu’un certificat d’études ; c’était trop tard.

 

A vouloir armer d’un bac ceux qui seraient devenus sans lui d’excellents plombiers, chauffeurs, forgerons ou autres professionnels heureux des nobles métiers manuels, on a fait de toute une génération d’étudiants des malheureux de l’école.

 

Du coup, la loi Fillion de 2005 s’est rabattue sur la lutte contre la violence dans les lycées et l’obligation pour les maîtres de classe de dénoncer au Procureur de la République les incivilités scolaires et les petits délits qu’on venait d’instiguer.

 

Quelle édifiante chronique du plus bel échec scolaire annoncé de tous les temps : celui des élites chargées de bâtir une éducation nationale !

 

Non, décidément : il n’y a jamais eu aucun amoureux des enfants dans aucun des derniers gouvernements.

 

Et c'est bien dommage.

 

preservatif.jpg

P.S. Ce dessin de notre caricaturiste national n'a aucun rapport avec ce qui vient d'être dit dans ce billet. Mais il est trop irrésistible pour ne pas y figurer ;-)

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commentaires

H
<br /> <br /> Bien vu !<br /> <br /> <br /> ... et la dénonciation de Luc Ferry ... aux oubliettes ?...<br /> <br /> <br /> <br />
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M
<br /> <br /> Et c'est bien pour cette raison qu'on ne peut reprocher aux jeunes ce qu'ils sont<br /> <br /> <br /> <br />
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